NOM: DE MUSSET PRENOM: ALFRED
né le 11 décembre 1810 au 33, rue de Noyers (actuellement 57
Bd St Germain Paris)
PROFESSION: Ecrivain ,bibliothécaire (emploi honorifique)
SANTE: malade en 1843: excès d'alcool et crises nerveuses nouvelle
maladie en 1845: altération des valvulves de l'aorte.
DECORATIONS : Légion d'honneur en même temps que Balzac en 1845.
1er
aout 1837: Nouvelle publiée dans la "revue des deux mondes"
saluée par Balzac comme: "chef d'oeuvre de la littérature moderne.
EMMELINDE: Elle trouva, en rentrant, son mari dans le salon
jouant amicalement avec un de ses amis. Elle s'assit à quelques
distances, et, presque malgré elle, regarda le comte. Elle suivait
les mouvements de cette noble figure qu'elle avait vue si belle
à dix-huit ans, lorsqu'il s'était jeté au devant de son cheval.
Mr de Morsan perdait et ses sourcils froncés ne lui prêtaient
pas une expression gracieuse. Il sourit tout à coup, la fortune
touranait de son côté et ses yeux brillèrent. -Vous aimez donc
beaucoup ce jeu ? demanda Emmeline en souriant -Comme la musique,
pour passer le temps, répondit le comte. Et il continua sans
regarder sa femme. "Passer le temps!" se répéta tout bas madame
de Marsan, dans sa chambre au moment de se mettre au lit. Ce
mot l'empêchait de dormir: "il est beau, il est brave, se disait-elle,
il m'aime.
THEATRE:
Deux raison amenèrent Alfred de Musset à fréquenter Le café
de la Régence à deux pas du Théatre Français. La première est
une pièce jouée pour la première fois le 27 novembre 1847: "un
caprice" imposée par l'actrice Mme Allan-Despréaux qui devenant
sa maitresse jusqu'en 1850 sera la deuxième attache.
Delvaux Alfred cite de Musset dans "histoire anedoctique des
cafés et cabarets de Paris" 1862 in 12 p.134 à 141.
"Je
ne suis entré dans ce temple du gambit qu'avec le plus grand
effroi et le plus grand respect; présenté à quelques un des
habitués par mon excellent ami F.Vialay, un joueur expert, à
ce qu'il parait, qui a eu l'honneur de faire souventes fois
vis à vis à Alfred de Musset.
"Alfred de Musset venait souvent au café de la Régence jouer
aux échecs; son jeu était assez habile, et dans les jours lucides,
il passait pour un joueur de force recommendable. Il faisait
sa partie avec -Ravergie, peintre Provost, Comédie Française
Eugène de Mirecourt -Blosse, libraire -F. Vialay -Delegorgue,
le tueur d'éléphants.
"Dans
l'après midi du 24 février 1848, il commençait une partie (Alfred
de Musset) avec Delegorge lorsque des coups de fusil vinrent
l'interrompre forcément; le roi Louis-Philippe était fait échec
et mat par le peuple parisien. Alfred de Musset était trop véritablement
joueur pour s'émouvoir de si peu, et il eut volontiers continué
la partie qu'il considérait déjà comme gagnée, si Delegorge,
en qui les ardeurs belliqueuses venaient de se réveiller aussitôt,
ne lui eut brûlé la politesse pour brûler quelques amorces sur
la place du palais royal avec les gardes nationaux en train
d'enlever le poste du chateau d'eau.
La
Régence janv 49: "Provost, de la Comédie française, ancien habitué
fort rare autrefois, que l'année a rapproché de nous: jeu de
salon, dont le contact artistique entraine naturellement, surtout
quand il s'entoure de ce cortège de qualités aimables qui rendent
l'intimité si précieuse.
Il est cité parmi les membres
du cercle des échecs de la Régence avec cette appréciation:
"Mr Alfred de Musset, imagination fantasque et brûlante" (membre
pour l'année 1848.)
Les
samedis 10 et 27 novembre, il participe sans succès à deux coupes
avec cette appréciation: "Mr Alfred de Musset, toujours spirituel
et généreux dans la manière de jouer. Cet amateur avec son jeu
plein de combinaisons élégantes et de belles fautes est tout
à fait apte à lutter honorablement contre le fort que perdre
contre le faible."
Le
17 mars 1850, 2° Candidature à l'académie française. Il est
reçu le 22 février 1852, voiçi ce qu'en dit Alfred Delanoy,
secrétaire de la Régence dans le N°XII de décembre 1851 p.352,
ce N° très en retard sera le dernier. :
"Nos
lecteurs ont sans doute appris par les journaux la nomination
de Mr Alfred de Musset à l'Académie, et comme nous, assurément,
ils ont tous applaudi, car la science des Echecs revendique
avec orgueil M. de Musset comme un de ses plus zélès disciples.
Cette nomination n'est qu'un acte de justice dû à une plume
façile, élégante et pure, à cette intelligence dont les oeuvres
gracieuces charment délicieusement l'esprit et vivront dans
la postérité comme une des gloires de la littérature moderne;
pourvu seulement que les lauriers académiques n'étouffent pas
en lui sous leur énorme poids les élans de l'imagination, ni
les fantastiques combinaisons de jeu ! Alph Delannoy.
1854:
épuisé, il n'écrit presque plus rien, se distrait en jouant
aux échecs, en buvant, fréquentant quelques salons, et meurt.
Il
ne reste de lui qu'une partie peu significative puisqu'elle
se termine par l'abandon injustifié d'Alfred de Musset:
Alfred de Musset - S. Dubois
1.è4 , è5 2.f4 , èxf4 3.Fç4 , Dh4+ 4.Rf1
, g5 5.Cf3 , Dh5 6.Cç3 , Fg7 7.d4 , Cè7 8.è5 , Cbç6 9.Cè4 , g4 10.Cg5
, 0-0 11. Fxf4 , h6 12.Cg3 , Dh4 13.C5è4 , Ca5 14.Fè2 , f5 15.Cf2
, Cd5 16.Fd2 ,f4 16.Fd2 , f4 17.Cgè4 , Cè3+ 18.FxC , fxF 19.Dè1
, d5 20.g3 , Dh6+ 21.Rgl , èxC+ 22.Cxf2 , TxC 23.RxT, Cç6 24.ç3
, Ff5 25. Abandon ?
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