Sur ce bis joug qu'est la rime
(Cf Verlaine) l'anguleuse Pierre de touche de ce que je fais ,
son possible " hermaphoditisme " -En dépit de l'apparence sonore,
une stricte alternance s'y voit ici respectée- et l'effet rapporté
(r-) de dédoublement.
Dans " les Fleurs du mal ",
Baudelaire fait rimer plusieurs fois, sans vergogne, " funèbre
" et " ténèbre ".
Ce texte s'élève contre ce qui semble ne pas relever simplement
d'un phénomène d'instance mais plutôt de facilité.
Il y a également une expérience
de rythme hétérométrique dans les 2 derniers vers (7-5 ;5-7) du
douzain et les 4 premiers (7-5 ; 5-7 ; 8-4 ; 4-8) du quintil signalée
par la chute " Du KO des césure où le Styx boxe Ophis ".
C'est curieux. Ca a même de la " gueule " ! se sent à peine ou
plutôt comme une urgence, une montée en puissance, avant la libération
du dernier quatrain -Sorte d'Orgasme de l'Organe ;o) dans les
3 acceptations revendiquées par l'auteur :
La fellation,
l'Amour et la Parole.
Dans le douzain, seulement
deux " inventions " manifestes évoquant " Érèbe " (Cf le Mythe
d'Éros) le gouffre primordial dans la mythologie grecque ; plus
" Ophis ", confabulé comme un grand ophidien.
" Incanter ", (enchanter) " vénéfice ", (empoisonnement par sorcellerie)
et " décérébrer ", par contre, sont de " vrais " mots.
" Il " avec un " I " majuscule
est impersonnel ici, comme dans l'expression " Il fait bon vivre
".
C'est cette " idée de Dieu " qui n'aurait d'existence qu'au travers
de la Langue en lien de cohérence.
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