Après 18...Txg2+
19.Rh1! 19.Rxf1? Txh2 20.Df7 (20.Cxc7 Txh7-+) 20...Th1+!-+
(Fischer 69) 21.Rg2 Dh2+ 22.Rf3 Dh3+ 23.Rf4 (23.Re2 Dg4+-+) 23...Dh4+
24.Re5
A) 24...Dh8+ 25.Rd6 Txa1 26.Dxe7 Rb8 27.Dc7+ Ra8 28.a6 Tb1 (28...Db8
29.axb7+ Dxb7 30.Dxc3) 29.Rxd5= (Hubner 91);
B) 24...De4+ 25.Rd6 Cf5+ 26.Dxf5 Dxf5 27.Txh1 Df6 (27...b6 28.a6)
28.Tg1 Df7 29.Tg7 De8 30.Tc7+ Rb8 31.Txc3= (Hubner 91)(31.Td7 d4
32.Td8+ Dxd8+ 33.Cxd8 d3-+ (Hubner 91))
19...De5! 19...Dc4 20.Dxe7 Tg8 21.Cf4!= Dxf4? (21...d4
22.De4± (Tal 76)) 22.De6+ Rc7 23.Dxg8 Df3+ 24.Rg1+- (Evans)
20.Txf1 Dxe6 20...Tg6 21.Dxe7 Txe6 22.Df8+ (22.Dc5+
Rb8 23.a6!= (Tal 76)) 22...Te8 23.Df3 en faveur des Blancs (Fischer
69)
21.Rxg2 Dg4+= ˝-˝
Position finale après 21...Dg4+
Et maintenant, une "petite nulle légère"...
Les Blancs attaquent joyeusement depuis les premiers coups, et,
puisque les Noirs ne craquent pas, un perpétuel vient
mettre fin à la plaisanterie.
Schlosser Philipp - Stangl Markus [C13]
Altensteig (3), 1992
Française-Chattard
1.e4 e6 2.d4 d5 3.Cc3 Cf6 4.Fg5 Fe7 5.e5 Cfd7 6.h4 c5
Contre 6.h4 (le gambit Alékhine-Chattard) on peut aussi répondre
par : a) 6...Fxg5 7.hxg5 Dxg5 8.Ch3 De7 9.Cf4 etc ; b) 6...f6 7.Dh5+!
ou c) 6...a6 7.Dg4! avec initiative blanche.
7.Cb5 f6 8.Fd3 8.exf6 est aussi possible.
8...a6 9.Dh5+ Rf8 10.Th3 axb5
Après 1....axb5
11.Fh6 Da5+ 12.Fd2 Dc7 13.Tg3 cxd4 14.Cf3 Cxe5 15.Txg7
La Tour est imprenable à cause de ; 15...Rxg7 16.Fh6+ Rg8
17.De8+ Ff8 18.Dxf8++
15...h6 Forcé devant la menace 16.Fh6
16.Fh7 Rxg7 Si les Noirs tentent d'éviter l'échec
perpétuel par ; 16...Cbc6 après, 17.Dxh6 Re8 18.Fg6+
Cxg6 19.Dxg6+ Rd8 20.Tg8+ Txg8 21.Dxg8+ Rd7 22.h5 le pion h vaut
de l'or, alors que l'aile-dame noire est gelée ! Par exemple
22...Cb4 23.Fxb4 Fxb4+ 24.Rf1 Dc4+ 25.Rg1 Txa2 26.Txa2 Dxa2 27.Dg7+
Fe7 28.h6! +-
Après 16...Rxg7
17.Dxh6+ Rf7 18.Dh5+ Rg7 19.Dh6+ ˝-˝
Terminons par une vieille partie, qui, ne serait-ce que pour le
parcourt du pion noir b7, vaut le coup d'oeil.
JF Marshall - A Alekhine
New York 1924
Semi-Slave
1.d4 Cf6 2.Cf3 e6 3.c4 d5 4.Cc3 c6 5.cxd5 Une variante
tranquille que Marshall connait bien.
5...exd5 Possible est aussi 5...cxd5 6.Fg5 Fe7 7.e3
Ce4! égalisant sur le champ.
6.Fg5 Moins bon seraient 6.e3 (Maroczy, 1906); 6.g3
Muller, 1923) et 6.Db3 essayé sans succès par Marshall.
En revanche, 6.Ff4 est parfaitement jouable ; Le GMI américain
l'a très souvent joué contre les plus forts joueurs
de son temps : Schlechter, Duras, Lasker et Janovsky, et en bifurquant
il ne veut pas se risquer à une variante préparée.
Nous retombons maintenant dans les sentiers du Gambit dame refusé
traditionnel.
6...Fe7 Alekhine joue le début avec une certaine
nonchalance ; plus logique est 6...Ff5!
7.e3 A leur tour les Blancs font preuve de prudence
; plus précis était 7.Dc2!, empéchant l'échange
du Fou blanc.
7...Ff5 8.Fd3 Fxd3 9.Dxd3 Cbd7 Les Noirs sont d'humeur
pacifique ; 9...0-0 suivit de 10...Ce4 équilibrait immédiatement
la position.
10.0-0 0-0 11.Df5! La Dame occupe une excellente case
et réduit la mobilité adverse.
11...Ce4 Cherche par des échanges à se
libérer, mais il est un peu tard.
12.Fxe7 Dxe7 13.Cxe4 dxe4 Heureusement, le pion avancé
bloque la chaîne de pions.
14.Cd2 Cf6 15.Tac1 La Tour s'apprête à
occuper la case c5 d'où elle rayonnera sur l'aile-dame privé
d'un défenseur (le Fc8). L'avantage positionnel des Blancs
devient évident.
15...Tfe8 16.Tc5 Cd5 17.Tfc1 Tad8 18.b4! Un sacrifice
de pion qu'il faut refuser.
18...a6! Si, 18...Cxb4 19.Te5 Df6 20.Dxf6 gxf6 21.Txe8+
Txe8 22.Tb1 Cxa2 23.Txb7 a5 24.Ta7 Tb8 25.Txa5 Tb2 26.Cf1 Cc1 27.g4
et les Noirs ont une finale perdante.
19.a3 Td6 20.g3! Défend l'aile-roi tout en empêchant
le regroupement 20...Tf6? qui serait réfuté par 21.Dxe4
Dxe4 22.Cxe4 Txe4 23.Txd5 etc.
20...h6 21.Cb1! Pour venir &eachte;changer le fort Cavalier
centralisé.
21...g6 22.Dh3 Dg5! Défend le pion tout en préparant
une profonde combinaison.
23.Cc3 b6! Un pion qui va valoir de l'or.
24.Cxd5 Un pseudo-sacrifice de Tour.
24...bxc5 Si, 24...cxd5? 25.Tc6.
25.Cc7 cxd4! Il faut rendre le matériel, sinon
sur ; 25...Te7 26.Dc8+ Rh7 27.bxc5 Tf6 28.Tb1 Df5 29.Dxf5 Txf5 30.Cxa6
Ta7 31.Tb6 et les Blancs gagnent.
26.Cxe8 Maintenant la Tour est en prise.
26...dxe3 La pointe : l'avance du pion permet d'arracher
la nulle.
Après 26...dxe3
27.Cxd6 L'autre variante à analysée est
; 27.f4 exf3 28.Cxd6 f2+! (28...e2? 29.Dc8+ Rg7 30.Dh8+! Rxh8 31.Cxf7+
gagne) 29.Rf1 e2+! 30.Rxf2 Dxc1 31.Dc8+ Rh7 32.Rxe2 Dc2+ 33.Re3
Dc3+ 34.Re4 Dc2+ 35.Rd4 Df2+! Nulle.
27...exf2+ Mission accomplie : la Dame peut pénétrer
dans le camp adverse.
28.Rxf2 Dd2+ 29.Rg1 De3+ 30.Rg2 Df3+ 31.Rg1 De3+ 32.Rg2 Df3+
Nulle.
Le joueur moyen (1400-1900 Elo) n'est pas habitué à
rechercher la nulle dans ses parties. Pourtant, parfois, les idées
et les combinaisons qui en surgissent rivalisent avec les plus belles
attaques.
Le livre "75 parties d'Alekhine" par Jacques le Monnier
édité chez Payot, est une vraie perle
pour le milieu de jeu et les finales.
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