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          |   Remarques 
              sur "Fundamental chess endings"  | 
         
         
          | de K. Müller et F. Lamprecht, 
            par Alain Villeneuve | 
         
         
          |    Voici donc ce texte annoncé 
              "urbi et orbi". Je crois qu'il "décoiffe" 
              encore davantage que celui sur Dvoretzky. Bien 
              sûr, ceux qui ne possèdent pas le livre en question 
              se sentiront un peu frustrés, mais j'espère qu'il 
              les fera "saliver" et leur donnera le goût d'en 
              savoir plus. Et celui de toujours approfondir, de ne jamais prendre 
              une analyse pour argent comptant. 
              Toute remarque ou "critique de la critique" sera 
              la bienvenue.  
             "Tout nouveau, tout beau".  
              Le principal défaut de l'ouvrage est, à mes yeux, 
              le parti pris systématique de préférer des 
              exemples tirés de la pratique contemporaine à des 
              études de base connues depuis fort longtemps. Entendons-nous 
              bien : le fait qu'une position analysée par Kling et Horwitz 
              au 19e siècle se soit retrouvée dans la partie Hahn-Meier 
              (je donne un exemple imaginaire) jouée le mois dernier en 
              Bundesliga vaut d'être signalé, ne serait-ce que pour 
              prouver son intérêt pratique et donc la nécessité 
              de l'étudier, ou de démontrer la persistance de certaines 
              erreurs tentantes et ainsi la difficulté des finales. Mais 
              il me paraît désastreux de ne donner que la seconde 
              indication, en omettant la première. On prive le lecteur 
              de toute référence historique, lui interdisant de 
              comprendre l'évolution des connaissances, on le prive aussi 
              de tout le travail d'analyse et de pédagogie effectué 
              dans le passé, souvent remarquable malgré l'absence 
              d'ordinateurs.  
            Cyberlivre sec. 
              Les auteurs ne semblent pas disposer d'un bagage accumulé 
              depuis des décennies : des finales analysées, présentées 
              à des amis, étudiées par des élèves, 
              puis réanalysées en fonction de leurs remarques. Ils 
              picorent çà et là des extraits de parties tirées 
              des bases de données, de préférence jouées 
              en 1999 ou 1998, parties qu'ils ne connaissaient pas il y a une 
              heure et qu'ils soumettent subitement à une cyberanalyse 
              plus ou moins poussée. Tout cela manque de liant, de "sauce". 
              Les ingrédients ne "mijotent" pas. Et le choix 
              fréquent du "meilleur" coup quantitatif, c'est 
              à dire celui dont la Machine a établi qu'il gagnait 
              plus vite ou qu'il résistait plus longtemps, au détriment 
              du coup le plus naturel ou le plus ingénieux, rend le texte 
              à la fois moins lisible et moins dense. 
            Dura lex. 
              Les auteurs cèdent souvent à la tentation de "légiférer". 
              Mais leurs "règles" sont laborieuses ou triviales, 
              de toute façon inutiles. Par exemple p. 27, p. 41, p. 51, 
              p. 93. Un grand nombre d'exemples sont également triviaux, 
              sans doute pour encourager le lecteur, heureux de "déjà" 
              comprendre. Celui-ci ne devra pourtant pas se leurrer : les finales 
              sont passionnantes (oh combien !) mais, à l'image des Echecs 
              eux-mêmes, difficiles. C'est aussi l'opinion du plus célèbre 
              de leurs compatriotes, R. Hübner. 
            Qualités. 
              Typographie agréable, diagrammes clairs. Souvent, de très 
              bonnes analyses pas toujours imputables à la Machine. Des 
              informations (p. 400-406) un peu abstraites mais donnant un ordre 
              d'idées instructif sur les résultats donnés 
              par ladite Machine. 
            Travail intéressant comportant un grand choix de bons exemples. 
              J'ai surtout apprécié les suivants, que je ne connaissais 
              pas : 
              2.53, 2.54, 2.57, E2.03, 3.25, 3.30, E3.08, 3.42, 3.53, 4.17, E4.01, 
              E4.05, 5.05, 6.27, E6.08, E6.10, E6.26, 6.98, E6.43, E6.44, 6.122, 
              6.148, 6.158, 7.14, 7.23, E7.01, 7.43, E7.05, 11.04, E12.08, E12.14, 
              E12.24.   | 
         
         
            
           | 
         
         
          | Remarques ponctuelles 
            (nous désignons dans ce qui suit notre propre ouvrage "Les 
            Finales", édition 1998, par LF1 et LF2) :  1ère 
              page de couverture : le terme "encyclopédie" (en 
              un maigre volume ?) me paraît excessif. Et je ne vois pas 
              en quoi le lecteur du "21e siècle" (sans attaches 
              ni racines ?) devrait gommer l'héritage 
              des précédents, ni simplement être en rupture 
              avec lui. Depuis le premier janvier 2001, je n'ai pas noté 
              un progrès sensible en finales de l'ensemble des joueurs 
              d'échecs de la planète. Plutôt le contraire, 
              en raison de l'accélération des cadences de jeu, et 
              d'un rythme de tournois en général plus trépidant. 
              Mais c'est "nouveau" (le mot est lâché). 
              Alors ..... 
            p. 8 : la "règle" de Fine (qualifiée 
              par lui de "fondamentale", ce mot porterait-il malchance 
              ?) est inepte, bien sûr. Mais il est dangereux d'affirmer 
              que "nous savons maintenant" que, par exemple, T+F gagne 
              (sans pions) contre 2C. Tel est le résultat que nous donne 
              notre "ami de silicium", mais nous ne savons pas comment 
              gagner, encore moins comment l'expliquer aux lecteurs. 
            p. 10 : sans les tablebases et programmes d'analyse, les auteurs 
              n'auraient pas "osé entreprendre ce 
              projet" qui alors eût été démentiel 
              (le qualificatif est de moi). Je tiens cet aveu pour un hommage 
              involontaire à mon propre travail, commencé en 1980. 
              Merci Messieurs !  
            p. 24-25 : 2.08. Au 3e coup, le Roi blanc, en venant en c2, se 
              met en opposition diagonale (3 Rd2? Rd4!) et défend 
              la "case-clé" d3 (3 Rb2? ou 3 Rd1? Rd3!). Mais 
              l'utilité de défendre la "case-clé b3" 
              ne m'apparaît pas ici. 
            p. 32 : cette "convention" d'attribuer un "!" 
              si tous les autres coups compromettent le gain (ou la nulle) a cet 
              inconvénient de flatter ainsi des coups triviaux 
              comme 11 Rxg5, 5...h4, 6...h3 etc. Autres gags similaires : 3.12, 
              4.23, 6.28, 7.27, 10.02B, E6.12, E7.04, E12.14 etc., le "bouquet" 
              étant sans doute les 16e et 17e coups noirs du 8.12 qui se 
              trouvent être ... les seuls coups légaux 
              ! 
            p. 33 : 2.27A. Cet exemple particulièrement instructif aurait 
              mérité un développement approprié. Voir 
              l'exercice 671 de l'édition 1998 de LF1 parue trois ans avant 
              les "fundamental endings". 
             2.28. Toute la substance de la manoeuvre réside dans les 
              coups 2 et 3, qui ne sont même pas honorés d'un (!) 
              puisqu'on peut les intervertir. Le premier coup, en revanche, en 
              porte un, alors qu'il est évident ! Un bon exemple du carcan 
              que s'infligent les auteurs. Comparer avec LF1, p. 61-62. 
            p. 35 : les auteurs sont visiblement en désaccord avec ce 
              philosophe qui considérait un livre comme digne d'estime 
              uniquement s'il rendait inutile ... tous les autres livres. Ils 
              n'ont guère envie de traiter, même succinctement, les 
              exceptions à la règle de Bähr, 
              alors, ils ne s'embarrassent pas : ils renvoient le lecteur ... 
              à un autre livre ! Eh bien, faisons de même 
              : voir LF1 p. 60-61 !  
            p. 38 : 2.36. En 1952, Botvinnik n'avait pas encore 
              eu le temps d'être "trois fois" 
              champion du monde ! 
            p. 43 : 2.43. Véritables auteurs (de l'analyse, sinon de 
              la position) : I. Maizelis et D. Hooper. 
            p. 44 : 2.45. Exemple vraiment trivial : un débutant 
              gagnerait ! Il est ironique qu'il mette en jeu deux joueurs aussi 
              prestigieux.  
            p. 62 : 3.10A. N'apporte rien de plus à 
              l'étude 3.05. Aurait pu être un exercice, à 
              la rigueur. 
            p. 63 : 3.11. Le coup 2...Rf6! est le plus sûr, il mérite 
              un "!" dans le sens général (je l'ai aussi 
              attribué, voir LF2 p. 171). Mais les auteurs ont tressé 
              la corde pour les pendre : avec la convention qu'ils adoptent, le 
              (!) est faux, car 2...Rh6 annule également. 
              Certes nous sommes prévenus (fin de la p. 13) que cette convention 
              vaut surtout pour les "5-pièces" et nous sommes 
              subrepticement passés à 6. Mais c'est, pour le moins, 
              un inconfort de lecture. Ambiguïté 
              aussi dans l'exemple suivant (3.12) : ladite convention est annoncée 
              au 9e coup, quand on "redescend" à 5, alors qu'elle 
              est manifestement adoptée aussi dans la parenthèse 
              qui suit 1 Ce6+ et dans 3...Rg4. Et à l'inverse, il arrive 
              qu'elle soit d'emblée utilisée pour des "6-pièces", 
              comme dans le 4.23. Et elle ne l'est pas toujours pour des "moins 
              de 6-pièces", comme dans le 6.115.  
            p. 66 : 3.19. La toute dernière ligne est une erreur typographique. 
             
            p. 73 : 3.32. Dans la variante (b2), 9...Cf6! 
              est beaucoup plus résistant, menant à une laborieuse 
              finale D+Pg3 contre D. Par suite, 1... Ce6 mérite au moins 
              "?!", sinon le "?" que lui attribue Anand. 
            p. 77 : 3.35. A la fois plus simple et plus instructif est 8 
              Cd4! (au lieu de 8 Ce7) Cd6 9 Rc7.  | 
         
         
            
           | 
         
         
          |  p. 81 : 3.42. Les auteurs ont rectifié 
            en partie l'analyse du joueur des Blancs, mais en partie seulement 
            : le sacrifice du Cavalier 10 Cf5+ mène à la nulle : 
            11...Cf8! (ou Cg5!) au lieu de Cc7?, pour venir en 
            h7 et neutraliser les trois pions blancs.   p. 82 : 3.42B. Dans 
              (b), plus simple est 20 Ce2! (au lieu de 20 Rh7) 
              Ce3 (Rxe6 21 Rg7!) 21 Cf4 Cf5+ 22 Rh7 transposant dans l'excellente 
              analyse (a2) avec 7 coups d'avance. 
            p. 83 : 3.43. Dans (c), variante 9...Rg4, correct est 15 
              Ce3! au lieu de 15 Rf5? Ce2!. La même double erreur 
              est reproduite dans (c2) : 13 Rf5? Cf3?.  
            p. 88 : 3.54. D'après Korchnoï lui-même, les 
              Noirs se sauvent par 2...Cf1! 3 f5 Cg3 4 Rd2 c4!. 
            p. 90 : 3.57. Variante (b) : quel joueur se privera de 10 
              Rb3! ou de 10 Rd3! pour jouer le "cybercoup" 
              10 Rc3 ? 
            p. 98-99 : 4.11 & 4.11A. Il est curieux que les auteurs parlent 
              de 1978 sans mentionner la 5e partie Korchnoï-Karpov 
              (voir LF2 p. 130-132), pour une fois qu'une finale théorique 
              acquiert une notoriété mondiale. 
            p. 101 : 4.17. Le sauvetage g4-g5 suivi de h5 est interdit tant 
              que le Ph4 est sous l'oeil du Fd8. Très bien, alors jouons 
              4 Rg2! (au lieu de 4 Rg4?) avec la même "menace" 
              5 Rh3 et profitons de l'interception 4...Rf6 pour glisser 5 g4! 
              Rg7 6 g5 =. Il s'ensuit que 1...Rd5 mérite un "?" 
              au lieu de "!" : correct par exemple 1...Fe7!. 
             
            p. 116 : 4.41. Le joueur des Noirs indiquait déjà 
              cette ressource longtemps (13 ans ?) auparavant (voir l'Informateur 
              36). 
            p. 120-121 : 4.48. Deux pions-Fou sont très forts en finale 
              de Fous de couleurs différentes (voir LF2 p. 155). De fait, 
              même si 6 c4+! est plus simple, 6 f4 ne compromet pas le gain. 
              Après 8... Fc2, en activant le Fou et en triangulant, on 
              force les deux figures noires à lâcher prise et l'on 
              évite la transposition dans LF2, ex. 513 : 9 Fe3 
              Fb1 10 Fd4 Fd3 11 Re6 Fc4+ 12 Re7! Fd3 13 Rd6! 
              (la position-clé) Fc2 14 Re6! Fb3+ 15 Re7 Fc2 (f5 est contrôlée 
              par le Fou noir, mais plus c4) 16 Rf6! (menace f5 suivi de Re6) 
              Rc6 17 c4! + -. 
            p. 124 : 4.51A. L'idée de rapprocher le pion blanc du RN 
              est bonne, mais elle ne suffit pas à sauver le camp noir 
              : 17 Fc6! (au lieu de 17 Ff3+?) gagne simplement 
              un temps ... et la partie. 
            p. 135 : 5.06. Il semble que le texte exact de la partie soit différent 
              (voir LF2, ex. 605) : 8 Rf1 Rf6 9 Rg2 Rg5 10 f4+! etc.  
            p. 138 : 5.12. Je situerais cette partie en 1947 
              plutôt qu'en 1957. 
            p. 145 : 5.23A. Il est surprenant qu'aucune variante 
              ne vienne expliciter ladite zone (voir LF2 p.202-3). Le 5.23 est 
              peut-être "intéressant" mais ne s'y rattache 
              pas. 
             5.24. J'avoue ne pas saisir ce que cette "version" (qui 
              se révèle être une amputation de cinq 
              coups) apporte à l'étude originale d'Horwitz 
              (voir LF2 p. 206).  
            p. 146 : 5.25. Dans la variante 1...Fa6, le coup 4 Rf6?! est une 
              perte de temps (4...Fg4!). Correct est 4 Rf4!. 
              Les auteurs semblent d'ailleurs le savoir, puisqu'on retrouve exactement 
              la même position dans la variante 10...Fg4+ après (b) 
              16...Rh6. Et cette fois, ils jouent correctement 17 Rf4!.  
            p. 148 : 5.30. L'évaluation de la position va encore différer 
              : les Blancs gagnent immédiatement et simplement par 1 
              Rc6! suivi de Rd7, g4, f5 et e6-e7. La "défense 
              active" 1...Fd2 se heurte à 2 Rd7 Fxf4 3 Cxf7!. 
            p. 153 : 5.38. Variante 11 Ch5 : plus résistant est tout 
              de même 12...Fe4+ tandis que le gain après 
              12...Re6 est trivial, au moins au-delà de 15 Rf5. 
            p. 154 : 5.38A. Variante (b21) : je ne vois pas de plan de gain 
              après 31...bxa4 32 Cxa4 Rb5 33 Cc5 Fg2. 
             5.40. Il y avait une "bonne raison" pour 11...h5 : s'opposer 
              à f5, g4 suivi de Cf4-e6 (voir LF2, ex.616). Savoir si le 
              remède est pire que le mal est une autre affaire. 
            p. 156 : 5.41. Les auteurs ne tiennent pas compte de la suggestion 
              de Shirov (ou l'ignorent) 1 Cc5! 
              après quoi les Noirs ne s'en sortent que par miracle (voir 
              l'Informateur 76). 
            p. 166 : 6.13. Louable (et rare) effort de reconnaissance du passé, 
              mais Kopaiev (1956) développe ces idées 
              plus complètement (voir LF1 p.164-5). 
             6.13A. Amélioré de même par Salvioli 
              (1887), LF1 ex. 153. 
            p. 167 : 6.15A. La manoeuvre indiquée sous le diagramme 
              vient de S. Tarrasch (1912 ; voir LF1 p. 162). 
              Quant à la règle de la Tour "aussi loin que possible", 
              elle ne doit certainement pas être "suivie strictement", 
              pas plus que celle de la "Tour derrière le pion passé" 
              (voir à ce propos Youssoupov-Timman p. 226). 
              Toute règle a ses exceptions, aux Echecs 
              peut-être encore davantage. Enfin, que "même un 
              grand-maître ne puisse anticiper l'attaque de la T en g7" 
              à l'issue d'une variante aussi linéaire me paraît 
              une aimable plaisanterie. Ou seront-ce les nouveaux "grands-maîtres" 
              du 21e siècle que laisse imaginer la première page 
              de couverture ? 
            p. 168 : 6.16. La variante (b) est un classique de H. Keidanski 
              (1915). Voir LF1 p. 163 & 164.  
            p. 170 : 6.21. Après 3...Rf4 4 Te6 Rf5 plus précis 
              est 5 Td6! (au lieu de 5 Te7). 
            p. 171 : 6.24. C'est, en moins riche, une étude de N. 
              Kopaiev (voir LF1 p. 158). 
            p. 179 : la question sur l'origine de la position dite "de 
              Lucena" s'est posée bien avant l'aube du 21e siècle. 
              Voir LF1 p. 182, où d'ailleurs je dois rectifier, "Scipion 
              de Gênes" et Salvio n'ayant pas la même identité. 
              Appeler "position de Salvio" la ci-devant 
              nommée "position de Lucena" ne me gênerait 
              guère. Mais, ayant dit, les auteurs continuent à parler 
              de la "position de Lucena", pour une 
              raison évidente de commodité. Je me garderai de les 
              critiquer là-dessus : acceptons pour une fois, la légende 
              étant "plus belle" que l'histoire, de retenir la 
              légende, comme dans un célèbre film ! 
            p. 180 : 6.38. Variante (c) : le choix de 3 Tb3 
              (au lieu de 3 Tb1) a pour but de raccourcir un peu la finale "Dame 
              contre Tour" qui s'ensuit après 5...Txa3. Mais ceci 
              souligne la relativité du "dogme" de la p. 167 
              ! 
             6.40. Une précision importante est 1...Tb8? 2 Td8! 
              (seul coup) pour comprendre l'unicité de 1...Rg6!!. Présentée 
              au 5e coup, elle perd un peu de son impact, 6 Ta7 étant possible, 
              outre 6 Td8. Et la variante critique après 1...Ta7+? 2 Re8! 
              (comme joué dans Aronian-Carlsen 2006) est 
              2...Rf6 3 e7+ Rg7 4 Te6 ou Td1, montrant la force 
              de la Tour en d6 (voir LF1 p. 189-190). 
            p. 182 : le rappel que la distance de sécurité est 
              de trois cases (entre le pion attaquant et la Tour 
              défensive) aurait dû se trouver dans les caractères 
              en italiques. Parler du pion "franchissant le milieu de l'échiquier" 
              est imprécis et limitatif, la notion de distance de sécurité 
              s'appliquant aussi horizontalement. Voir LF1 p. 151 & 177-8. 
            p. 185 : 6.48. Le véritable auteur est N. Grigoriev 
              (1937). 
            p. 189 : 6.58. Le cas du RBe6 et celui du RBf5 
              auraient mérité un éclaircissement (voir LF1 
              p.225). 
            p. 190 : 6.61. Pourquoi diable avoir amputé de cinq 
              coups cette remarquable étude de Chéron, 
              dont le début est aussi élégant qu'instructif 
              ? Voir LF1 p. 218-219. 
            p. 192 : 6.63. Le plan de tout miser sur le pion "g", 
              quitte à sacrifier son compère plus faible h3, me 
              paraît aussi efficace (à l'instar du 6.72). Un échantillon 
              : 1 g4! Rh4 2 Te5 Ta3+ 3 Rf4 Ta4+ 4 Rf5 Ta8 5 Te6 
              Ta5+ 6 Rg6 Tb5 7 Rh6! avec l'idée 8 g5 Txg5 9 Te4+ utilisant 
              humoristiquement le pion moribond. J'avais choisi Zukertort 
              (LF1 p. 237-8) dont le traitement me paraissait intéressant, 
              malgré quelques imprécisions, mais il n'a certainement 
              pas le charme de Mlle Hunt.  
            p. 194 : 6.71. Il est inutile d'aller en h5 : l'idée de 
              Kling et Horwitz peut se réaliser plus simplement 
              par 9 Tg6! (au lieu de 9 Rg4) ; après 9... 
              Ta5+ 10 Re4 c'est la position au 14e coup.  | 
         
         
            
           | 
         
         
          | p. 195 : 6.73. Variante 4...Rf5 : Après 
            9 h5? Tg8! suivi de ...Rf6-g5 les Noirs obtiennent la forteresse mentionnée 
            à la page précédente. Correct est 9 g5! 
            mais les auteurs semblent victimes de leur préjugé favorable 
            à la poussée du pion "h" d'abord (ou du charme 
            de la précitée ?).  p. 198 : 6.77. Il semble que 
              la position soit nulle et que même 3 Td7 ne gagne pas : 3... 
              Rg5 4 Rh3 Td4! (au lieu de 4...Td1?) 5 Td8 Rg6 
              6 Rg2 Td3! empêchant le Roi blanc de réaliser la liaison 
              avec le pion "d", comme étudié dans notre 
              exercice 240 (LF1). Bon est de même 3...Rf5 4 Td8 Rg6 (au 
              lieu de 4...Td2+?) 5 Rh3 Td4! =. La variante (a) est également 
              malencontreuse : 4 Rh3 se heurte de nouveau à 4...Td4! = 
              tandis que sur 4...Td1? les Blancs ne doivent certes pas "revenir" 
              par 5 Rg2? (5...Td3 =) mais bel et bien jouer 5 Td8! 
              Th1+ 6 Rg2 Th7 7 d7! (au lieu de 7 Rf3?) Re6 8 g4! suivi de 9 Rg3. 
            p. 199 : 6.80A. C'est, en moins détaillé, notre exercice 
              239, datant de ... 1982 ! 
            p. 200 : 6.80B. Les auteurs sont bien pessimistes. Cette position 
              est gagnante, le pion "b" peut encore ne pas "avancer 
              trop loin" en b7 : 3 Rd5! (au lieu de 3 Rd4!) 
              Td1+ 4 Re5 visant h5. Ou 3...Tb1 4 Tc7! Txb6 5 Tc4! suivi de h4. 
             
             6.81. Erreur de retranscription de la partie ou faute de doigt 
              de Bondarevsky ? 1...Rf6? (1...Tc2!) est une faute 
              inexploitée (2 Tf4+! suivi de a4 au lieu 
              de 2 Ta6+?). Plus tard, le coup 4...Th4! est injustement 
              critiqué : la suggestion 4...Td2? est perdante, la Tour n'ayant 
              pas du tout le pion a2 "à l'oeil" : 5 a4 
              Td4 6 Tg6+ suivi de Tg4.  
            p. 202 : 6.84. L'idée de préférer 1... 
              Rh7 à 1...Rf7 précisément à 
              cause de 2 Rh4 date aussi de 1982 (le livre de Speelman 
              est de 1993). L'essentiel est que les bonnes idées fassent 
              leur chemin, n'est-il pas vrai ? Voir LF1 p. 263. 
            p. 203-4 : 6.86. Cette partie est un vrai casse-tête que, 
              personnellement, je n'aurais pas osé présenter. Les 
              Blancs ratent le gain par 4 h4? : correct 4 Rg3! 
              suivi du plan adopté par Timman, à 
              cela près que le couple Tf3+Ph3 est moins 
              vulnérable que Tf4+Ph4. Après 10...Rf6! (possible 
              aussi Rf5!) 11 Ta6+ on peut parfaitement jouer 11...Rf5 à 
              condition, après 12 h5, de faire respirer la Tour au lieu 
              de l'enterrer en h5 : 12...Tb8! 13 Ta7 Rf6 =. Enfin, 
              après 11...Rf7 12 Ta3 Th8+ 13 Rg5 Tg8+ 14 Rf5 les Noirs peuvent 
              exécuter un "roque artificiel" salvateur par 14...Tf8!! 
              (au lieu de 14...Tg2?) 15 Ta7+ Rg8+!. Ou 15 f4 Re7+! (pour harceler 
              le RB sur la colonne "g") 16 Re5 Rf7! 17 Ta7+ Rg6. 
            p. 206 : 6.89. Variante 3 Txf7 : l'échec perpétuel 
              n'est nullement nécessaire, car même s'il existait 
              une case "i7", 7...Rg6! annulerait, de sorte que ce procédé 
              de défense fonctionne aussi si l'on déplace tout d'une 
              ou de plusieurs colonnes vers la gauche (voir LF1 
              p. 202 variante C). La même inexactitude est répétée 
              p. 382 (E6.35).  
            p. 207 : 6.92A. Sur 8...f4 il ne faut pas jouer 9 Tb7+? Rf6! 
              (au lieu de Re6?) 10 Rf8 Tg1 11 Tb5 Txg7 12 Tb6+ Rf5 =. On gagne 
              pourtant par 9 Tb4! f3 10 Tf4! Th3 11 Te4+ Rf6 
              12 Rf8 Tg3 13 Te3!!. 
            p. 208 : 6.94. Non, 3 Ta8 (au lieu de 3 Tg3) n'annule pas : 3...Tg2! 
              (zugzwang) 4 Ta7 Tg1+ à présent que la Tour défensive 
              s'est rapprochée (voir LF1 p. 277, variante 
              B). C'est donc 1 Tg8 qui mérite un "?", tandis 
              que 1 Tg4 mérite un "!". 
            p. 213 : 6.106. Cette partie est une double énigme, tant 
              par le jeu incroyablement faible de celui que certains 
              qualifient de "meilleur joueur de l'histoire" que par 
              la véritable sidération dont sont atteints la plupart 
              des commentateurs, due certainement à sa réputation. 
              En trois coups, les Blancs se retrouvent avec le Roi en g5 et la 
              Tour en septième ! Un écolier qui jouerait ainsi avec 
              les Noirs se ferait exclure du cours ... Un joueur moyen aurait 
              joué 3...Td7! (au lieu de 3...Td3?!) ou 
              au moins 4...Td7! (au lieu de 4...Te3?) suivi de 
              ...Rh6 et aurait attendu les événements. 
              Un champion du monde n'aurait-il pas le droit de jouer "passif", 
              eu égard à son rang ? Pourtant Lasker, Botvinnik, 
              Petrossian, Fischer, Karpov et Kramnik n'hésitaient 
              pas, quand il le fallait, à courber l'échine. Les 
              Blancs ratant 5 Tc7!, une nouvelle chance se produit au coup suivant 
              : 5...Rh6! (au lieu de 5...Rg7?) avec l'idée 
              6 Tc7 Te2 7 h3 Txe5! (8 fxe5?? g5 mat). Les auteurs ne manifestent 
              un léger froncement de sourcils qu'au 6e coup, essayant (à 
              juste titre) de rapatrier la Tour noire buissonnière ! Mais, 
              après tout, la dernière faute est la seule qui compte 
              ... quoique le dernier mot n'ait peut-être pas encore été 
              dit sur 7...Te4 (au lieu de 7...Te2). 
            p. 214 : 6.107. Variante 12...Rf6 : les Blancs annulent plus facilement 
              par 13 Tg8! gxf3 14 Tf8+ comme indiqué par 
              Kramnik. Au sujet de la "surprenante ressource" 
              18 Tg6!! (un simple "!" convient mieux), il faut préciser 
              que la TB peut se poser également en g7 
              sans dommage (mais en poursuivant par 21 Rg2 au lieu de 21 g5) ou 
              en g5 (mais avec 20 Rg2 au lieu de 20 g4). Mais 
              g8 est la seule case à éviter, quoique la suite donnée 
              en (a) comporte plusieurs erreurs : 20...e3? (Kasparov) 
              ne gagne pas (correct est 20...Rd3+! 21 Rf1 Td1+ 22 Rg2 e3) après 
              21 Tf1!!, mais en améliorant l'idée d'Illescas 
              par 22 Tf7! (au lieu de 22 Tf8?) avec la non moins 
              "surprenante ressource" 26 Rxe3!! (au 
              lieu de 26 Rg4) perdant la Tour, mais se sauvant avec le pion "g" 
              : encore une histoire de "distance de sécurité" 
              ou "checking distance", mais en quelque sorte inversée 
              ! 
            p. 227 : 6.131. Variante 8...Ta2 (c) : 11 Tc3! 
              semble gagner après 11...Ta2 12 Tc5 Ta3 13 Rc4 Txg3 14 a6 
              Ta3 15 Rb5 f5 (15...f6 16 Rb6) 16 Tc7+! et la TB s'interposera sur 
              la colonne "a" : 16...Rf6 17 a7 Re5 18 Tc5+ ou 16...Rh6 
              17 Tc4! g5 18 Ta4. Plus tard, au lieu de 12...Ta4, la meilleure 
              défense 12...Rg6! 13 a6 Ta2 14 Ta8 Rf5 rend 
              le gain particulièrement ardu.  
             6.132. C'est une passionnante finale, du moins les dix coups ..... 
              précédant le diagramme, car l'extrait qu'en donnent 
              les auteurs est sans intérêt. C'est à propos 
              de cette partie, je crois, que Kramnik écrivait 
              ceci : "la mode est au pragmatisme total, 
              un commentaire soigné de partie exige trop de temps et d'efforts". 
             
            p. 230 : 6.136. Variante (a2) : non, les Noirs ne "survivent" 
              pas, aussi bien après 12 Txb7 (dans la suite 10 b7) qu'après 
              15 Rd2 (au lieu de 15 Rc4 dans la suite 10 Ra3) 
              Tb3 16 b8D Txb8 17 Txb8. Mais il manque p. 169-170, pour la bonne 
              compréhension de la finale T contre Pf+Pg+Ph, 
              l'importante étude de Kopaiev (voir LF1 
              p. 158), à base de Tg8 et Rf2 (éventuellement Rh2). 
              D'autre part, la date de cette partie qui figure dans un livre en 
              langue allemande est 1984, les auteurs donnent 1979, j'ai moi-même 
              1972. Il est bien connu que les parties par correspondance durent 
              longtemps !  
            p. 239 : 6.150. Je ne crois pas que 25... Tc3+ soit la faute décisive. 
              Les Noirs peuvent encore se sauver plus tard : 27...Tc7+! 
              ou 27...Tc5!, au lieu de 27...Rc7 qui aide les 
              Blancs à pousser leur pion "g" grâce à 
              une astuce. Et d'autre part la suite (b) commençant par 29...Te5+! 
              mène aussi à la nulle après 37...Re6 
              (au lieu de 37...Th1+) 38 Td3 Th1+ 39 Rg8 b4 40 Td4 (40 Tb3 Th4) 
              b3 41 Te4+ Rd7 42 Tb4 Tb1!! 43 Tg4 Th1 =.  
            p. 246 : 6.162. La réfutation de 1...Rg7? n'est pas concluante 
              ; à (a1) et (a2) s'ajoute (a3) 7...Th5+! 
              (profitant de ce que l'accès en sixième est interdit) 
              8 Rd4 Rf7 9 Rc4 Re7 10 Rb5 Th1! 11 Ta7+ Rd8 12 Rb6 Tc1 =. Mais plus 
              tôt, 7 Tb6! (au lieu de 7 Ta6?) évite 
              cet inconvénient. La même position se retrouve dans 
              la variante (b2) après 9 c5, et donc là aussi 9...Th5+! 
              est conseillé au lieu de 9...Rf7?. Les auteurs ne semblent 
              pas avoir remarqué ce doublon puisqu'ils poursuivent après 
              9...Rf7? de façon légèrement différente 
              de leur suite (a1). Par ailleurs, dans la variante (b11), 6 
              Rxf5 ne mérite pas tant d'opprobre : 6...Tc3 7 Ta7+! 
              suivi de 8 Ta2 gagne malgré la passivité, 
              toute provisoire, de la Tour.  
            p. 256-257 : sont traités trois cas, le CN en f8, en h8 
              et en g7. Il manque celui, essentiel, où le CN est en g8. 
              Voir LF2 p. 239-241. 
             7.01. Une omission de taille : 6...Ce6? 7 Rg6!. 
              Et dans la variante 6...Ch7?, je ne connais pas beaucoup de joueurs 
              qui préféreront 10 Td2 à l'évident 10 
              Rf7. 
             7.02. Le propos de Moravec était tout 
              autre, c'était le 7.02A (voir aussi LF1 p. 157). Et je ne 
              puis croire qu'il ait prémédité cet écho 
              artificiel entre les coins h1 & a8. Il n'avait 
              évidemment pas d'ordinateur, et a simplement jugé 
              que le Cavalier ne s'échappait pas après 3 
              Ta5 (plus naturel que 3 Ta4, et plus long de 2 coups seulement), 
              contraint d'aller en b4 ou de se rapprocher sur la case défavorable 
              g2. 
            p. 259 : 7.06. Si, les Noirs peuvent "renforcer leur position" 
              : ils gagnent après 4...Re4 (menace ...d2+ suivi de ...Cd5). 
              Correct était 4 Rd1! (au lieu de 4 Tf7?). 
              Cette lutte de la Tour contre Cavalier et deux pions liés 
              est loin d'avoir livré tous ses secrets. Je me suis moi-même 
              trompé (voir LF2 p. 246) en affirmant que 1 Td7 (au lieu 
              de 1 Re1!!) annulait également, mais il 
              y a 1...Rc5! 2 Td8 Cc3+ 3 Re1 Rc4! - +.  
            p. 263 : 7.12B. Le coup annulant 5...Rg6!! (au 
              lieu de 5...Cg6?), non mentionné ici, figure déjà 
              dans la première édition de LF2 (exercice 656) datant 
              de 1984. On le trouve aussi dans une analyse de Kasparov 
              parue deux ans plus tard dans l'Encyclopédie (une vraie, 
              celle-ci) yougoslave des Finales, tome 3. 
            p .265 : 7.18. Variante 10 Cf4 : la "démonstration 
              d'Averbach" comporte deux failles : dans la 
              parenthèse 19 Ch3, les Noirs gagnent immédiatement 
              par 19...Tg6+! (au lieu de 19...Ta2?) puis les 
              Blancs se sauvent par 22 Cd3! (au lieu de 22 Ce6?). 
              Et sur 19 h5, plus convaincant me paraît 22...Tb4 
              (au lieu de 22...Re3) Un peu plus tard, dans la suite principale, 
              12 Cg6+! (au lieu de 12 Ch3?) Rd4 13 Ch4 semble 
              aussi sauver les Blancs (voir LF2 p. 249). Enfin, le commentaire 
              du 17e coup est erroné, la position après 21...Txh5 
              étant nulle.   | 
         
         
            
           | 
         
         
          | p. 270 : 7.27. Faute pédagogique 
            : ce n'est pas le "mauvais coin" qui est fatal aux Noirs 
            mais le vis-à-vis des Rois. Supposons en effet 
            cette position décalée de deux colonnes vers la gauche 
            (Re6, Td7 etc.) : les Blancs gagnent au trait, tandis que les Noirs 
            au trait se sauvent par 1...Rf8! filant sans vergogne vers le "mauvais 
            coin", mais se soustrayant à ce déplaisant vis-à-vis. 
            Voir LF2 p.222. 
             p. 271 : 7.29. Les auteurs récidivent : le sauvetage noir 
              ne provient pas de la proximité du "bon coin", 
              mais d'un surcroît d'espace illustré 
              par la variante 5 Td7 Fg3 6 c8D+ Rxc8 7 Rc6 Rb8! qui explique pourquoi 
              la nulle d'Ercole del Rio ne fonctionne pas avec 
              un pion-Cavalier (voir LF2 p. 226). D'ailleurs, 
              la tentative symétrique de pousser c6-c7 avec la T en a7 
              provoque 1...Rd7! 2 Rb6 Fg3! (Fd4+? 3 Rb7) 3 Tb7 Ff4 4 c8D+ Rxc8 
              5 Rc6 Rd8! 6 Td7+ Re8! = fuyant là encore le "bon coin" 
              comme la peste ! Ainsi se termina la partie Szabo-Botvinnik 
              1952.  
            p. 272 : 7.31. Un détail essentiel après 1 h5? est 
              3 Tg7+ Rf8!!. Et, dans la suite principale, après 
              2...Rh8, on peut alléger la variante (a) par 4 h5 
              (au lieu de 4 Rg6) Fa2 5 Te8+ Fg8 6 Rg5 et la variante (b) par 5 
              Tb7 (au lieu de 5 Tc7) Fc4 6 Tb8+ Fg8 7 Rg5 de façon 
              plus méthodique (et nettement plus mémorisable). Voir 
              LF2 p. 227-8.  
            p. 273 : 7.33. Une précision utile est 3...Tc5 4 
              Ff2!! =. 
            p. 278 : 7.44. Plus "impressionnant" est 6 Rf4! 
              (au lieu de 6 Th8?) s'opposant à la création d'une 
              forteresse noire avec le RN en d6. Le gain (laborieux) 
              s'obtient en plaçant la Tour en 7e et en faisant passer le 
              Roi par c5, tout en restant vigilant sur la poussée libératrice 
              ...e6-e5. Et ainsi 1 Tb2 ne compromet pas le gain, mais seulement 
              le retarde. 
            p. 279 : 7.45. Cette finale est beaucoup plus complexe 
              que le commentaire ne le laisse supposer. Le "premier pas" 
              est un pas de clerc et le "long voyage" est probablement 
              au bout de la nuit ! La visite du Roi blanc vers les hauteurs de 
              l'échiquier est un mauvais plan, qui permet 
              le contre-jeu du Roi noir sur le pion f2 livré à son 
              triste sort. Par exemple 26...Rf4! (au lieu de 
              26...Fe2?) 27 Tb4+ Rf3 28 Tb3 Rxf2 = ou 27 Tf6+ Rg4 28 Rh6 Fe4 29 
              Tb6 (quoi d'autre ?) Rf3 30 Tb2 g4 =. 
            p. 283 : 7.53. Ayant suivi le conseil des auteurs et donc acquis 
              une certaine "connaissance de l'exemple 7.40", je joue, 
              dans la suite (a) du 4e coup noir, tout simplement 14 c5! 
              (au lieu de 14 Th8).  
            p. 284 : 7.55A. Le coup 9...Tf4+ figure déjà dans 
              l'édition 1984 de LF2 (ex. 642). Après 10 Rg1, les 
              auteurs se compliquent la tâche, alors que 10...Te4! 
              (au lieu de 10...Tc4) 11 Rf1 Te7! 12 Ff5 Rxh4 13 Rg2 Rg5 14 Fd3 
              Td7 transpose immédiatement dans leur variante 16 Rg2. Et 
              (après 10...Te4!) 11 Fa6 Rxh4 12 Rf2 Tg4 13 Fd3 Rg5 14 Fe2 
              Tf4+ 15 Re3 Tf8 16 Fd3 h4 est également clair. 
            p. 296 : 8.02. Cet exemple de Centurini est quelque 
              peu émasculé : son principal intérêt 
              réside dans le fait qu'après 2...Tg2, autrement dit 
              en posant, à partir du diagramme, le RB en f6 et 
              le C en e6, si l'on donne le trait aux Noirs, 1...Tg3! 
              est le seul coup (voir LF2 p. 260). 
             8.03. L'"idée gagnante" de placer la TN 
              en 6e (voir LF2, exercice 662), dont on ne saura jamais 
              si Kasparov, qui l'ignorait visiblement, l'eût 
              trouvée devant l'échiquier, pouvait être mise 
              en oeuvre avant le 18e coup. A vrai dire, elle pouvait l'être 
              à chaque coup (!) depuis le 13e. De 13...Td6! (au lieu de 
              13...Td7) jusqu'à 17...Tb6! (au lieu de 17...Tb7) et comme 
              indiqué par 18...Tb6 de nouveau. Soit six 
              (!) occasions ratées. Dommage que Judith, 
              en jouant malencontreusement 20 Tg1?!, ait manqué l'occasion 
              de tester celui qui avait un jour déclaré (je cite 
              de mémoire) que l'étude des finales théoriques 
              est inutile.  
            p. 299 : la "défense de seconde rangée", 
              qualifiée de "relativement inconnue", est connue 
              depuis longtemps. On la trouve notamment dans LF2 bien sûr 
              (p. 254) mais déjà, bien avant les "databases", 
              dans la première édition des "Finales", 
              datant de 1984 (p. 291). Il faut pourtant sans cesse rappeler qu'elle 
              ne suffit pas, et qu'elle n'est nullement "la 
              principale défense avec Cochrane" comme l'affirment 
              les auteurs. Voir par exemple Carlsen-Van Wely 
              2007, où la défense, un peu trop monolithique, a connu 
              des sueurs froides. Lire également ce qui suit (critique 
              de la p. 301).  
            p. 300 : 8.10. Ce classique de Philidor fut publié 
              à l'âge de 23 ans, soit en 1749. Une erreur de ... 
              43 ans ! Est-ce le refus, inconscient bien sûr, 
              d'admettre que la précocité n'est pas une caractéristique 
              du "21e siècle" dont cet ouvrage veut être 
              le parangon ? Ou la volonté (tout aussi inconsciente !) de 
              raffermir l'héritage contesté de la "révolution 
              française", ce qui cadrerait avec la mentalité 
              "table rase" à laquelle il est fait allusion au 
              début de ce texte ?  
            p. 301 : 8.13. Les auteurs font bien de donner la position de Szen, 
              ils feraient encore mieux d'y adjoindre le moyen mnémotechnique 
              des "quatre colonnes contiguës". Y ajouter 
              Lolli (8.12) est également bien ; mais Centurini 
              (avec Rc6/Rd8) serait utile aussi, ainsi que Kling et Kuiper. 
              Puisque de leur propre aveu (p .295), il est "extrêmement 
              difficile de se défendre sans connaître les techniques 
              défensives", le mieux serait peut-être de les 
              donner toutes ! Voir LF2 p. 256-258. A noter que 
              la nulle de Centurini apparaît tout de même sans être 
              explicitée, donc à l'insu des auteurs, dans la 1ère 
              parenthèse de la variante (c2) du 8.11 ! 
            p. 302 : 8.15. Capablanca avait les Blancs 
              (Tarrasch les Noirs) : il s'est, dit-on, endormi (au sens propre), 
              disons plutôt assoupi, en pleine partie ! 
             8.16. Non, la colonne "a" n'est pas d'"importance 
              cruciale". Je vois bien l'intention de conserver la menace 
              Ta8+ quand le RB parvient en b7, mais on peut jouer plus simplement 
              8 Rg6! (au lieu de 8 Re7 laissant respirer la Tour 
              noire) Te8 9 Rf7Tb8 10 Ta4 Tb7+ 11 Rf6 envisageant à la fois 
              Ta8+ et Tg4-g8+ (faire attention seulement sur Tg4 à la défense 
              ...Tg7!) . En conséquence, l'excellente idée 6 
              Fe6! peut être appliquée dès le premier 
              coup ! 
            p. 306 : 8.19. Variante 16 f4 : après 23 Rd2, le signe "=" 
              est inapproprié. Les Noirs gagnent par 23...Te2+ 
              34 Rd1 Re3 35 a5 (sinon ...Rf2-g2) Td2+ 36 Rc1 Tg2.  
            p. 315-316 : particulièrement squelettique est cet embryon 
              d'exposé sur D contre D sans pions. Il manque notamment le 
              cas essentiel où le RB est en d2 (au lieu 
              de d3 dans 9.08) contre une DNa1, obligeant la DB à travailler 
              sur diagonales plutôt que sur rangées 
              et colonnes (voir LF2 p. 39). Et Anand sera certainement 
              heureux de savoir que son stratagème (voir LF2, exercice 
              370) date du 18e siècle, et peut-être 
              même du 16e ! 
            p. 316-317 : 9.11. Les "raisons tactiques spécifiques" 
              qui permettent le miracle du RNh8 se trouvent en 
              effet dans la variante (b) du 9.12 (voir LF2 p. 63-64). Mais quelques 
              éclaircissements concernant d'autres cases auraient été 
              les bienvenus. Sans quoi cette "zone" et celle du 9.10 
              sont d'une parfaite inutilité. Et le "traitement" 
              risque d'achever le patient. 
            p. 321-322 : 9.24. D'accord pour le point d'exclamation à 
              1...Dd2+ dans le sens général, mais 
              pas selon leur fameuse "notation" dans laquelle les auteurs 
              persistent à s'empêtrer, puisque d'autres 
              moyens d'annuler, certes plus inconfortables, existent. Curieusement, 
              dans l'exemple précédent (9.23), le coup 2 
              g8T!! n'est pas même gratifié d'un (!), alors 
              qu'il est à la fois spectaculaire et le meilleur coup (voir 
              LF2 p. 53). 
            p. 326 : 9.35. Variante 21 Da1 : critique est 29 Db5+ 
              (au lieu de 29 Da6+) avec la différence que sur un ...Rf2, 
              un échec en b6 est possible (suivi de Dxg6), après 
              quoi le gain reste à démontrer. 
            p. 334 : 10.08. Les auteurs manquent l'occasion d'instruire le 
              lecteur sur certains dangers : sur 5...Dd4 nécessaire 
              est 6 Th3!, et non 6 Rh2? h3! (voir LF2 p.106 ainsi 
              que Radjabov-Karjakin 2007).  
            p. 335 : 10.10A. La suite "tablebasée" est donnée 
              sans la moindre tentative d'expliquer, ou du moins d'en atténuer 
              la sécheresse (comparer avec LF2 p. 97-99). Et ce n'est pas 
              la seule fois où les auteurs se déchargent de leur 
              mission sur l'"esclave de silicium". Pas d'accord : la 
              tablebase, oui, la table rase, non ! 
            p. 336 : 10.13. Variante 2 Dd5+? : sur 5...Rc7 
              (au lieu de 5...Te8) 6 Da5+, il pouvait être intéressant 
              de mentionner le "zugzwang réciproque" 6...Rc6? 
              (correct 6...Rd7!) 7 Dd8! (voir LF2, exercice 442).  
            p. 337 : 10.14. Le coup 9...Dh4+ ne force rien du tout : après 
              10 Rg2! Dg4+ 11 Rh2!, le processus de gain est 
              d'une extrême complexité, comme c'est 
              souvent le cas avec le pion-Fou sur sa 5e (voir 
              LF2, exercice 443). Le commentaire donne l'illusion de la facilité. 
              Et il n'y a aucune commune mesure entre le "?!" (mérité) 
              à 2...Dd3+ qui "retarde" l'issue de "32 coups" 
              et le même signe à 1...De4+ qui la retarde ... de deux 
              ! 
            p. 348 : 10.33. Variante 3 Cc5+ : le coup 4 Dh2+! est, parmi tous 
              ceux du livre, l'un des mieux placés pour mériter 
              un "!", voire deux, étant à la fois unique 
              (4 Ca6+ ne fait que répéter) et élégant. 
              Ainsi d'ailleurs que 5 Cd7+!. Les auteurs ne s'avisent pas qu'ils 
              répètent exactement, à la 2e colonne de la 
              même page, la même variante après 6 Df7+ (avec 
              la Dame en g3 au lieu de h2), mais cette fois en distribuant les 
              gratifications nécessaires ! Et ce n'est pas le seul doublon 
              : voir p. 83 (3.43c), p.146, p. 246-7, p. 295 (8.01), p. 382 (E6.33), 
              p. 383 (E6.40b) etc. Au lycée, leur copie écoperait 
              d'un rageur "relisez-vous" !  
             10.34. Variante 1...Da8 : si le "!" donné à 
              3 Cf6+ signifie "seul coup gagnant", 
              c'est une erreur, car un gain plus laborieux existe après 
              3 Dc4+.  
            p. 367 : E2.08. D'accord avec cette profession de foi esthétique, 
              mais j'aurais choisi une meilleure illustration !  | 
         
         
            
           | 
         
         
          |  p. 370 : E3.16. La variante 1 Rc8! est 
            entièrement incluse dans une étude de D. Hooper 
            (1975). Comme je suppose qu'elle ne figurait pas dans le bulletin 
            du tournoi, nous sommes en présence d'une nouvelle "affaire 
            Lucena-Salvio" !  
             p. 372 : E4.03. Sur 4...Rd6 la manoeuvre caractéristique 
              Fb6-a7! n'est pas nécessaire (5 Rb5 Rd7 6 Fe3 suivi de Ff4 
              suffit). Correct est 4...Rd7 5 Rc5 Rc8 6 Fa7! (voir 
              LF2 p. 126-127). 
             E4.07. L'étude perd son charme car les Blancs ne sont pas 
              obligés de revenir à la position de départ 
              après changement de trait, ils peuvent jouer 5 b5+ 
              Rb6 6 Rb4 a3 7 Fg1+.  
            p. 377 : E6.07. Une "grande impression" sur moi également 
              ! 
            p. 378 : E6.10. La position après 5 b5 demeure très 
              complexe (et l'abandon évidemment prématuré). 
              Après le coup proposé 5...Rc7? les Blancs se sauvent 
              par 6 Rd3!! regagnant la zone tranquille (b2-c2) 
              en évitant le méchant piège 6 Rc3? Tc1+!. Ce 
              que les Noirs peuvent (et doivent) précisément empêcher 
              par 5...Ta3! 6 c5+ Rd7!! paralysant les pions "a" 
              et "b" et envisageant .....Rc8-b8-a7 et ...Tb3 à 
              la Kopaiev. Si les Blancs s'y opposent par 7 Rd5, 
              alors 7...Ta4 8 c6+ Rc7 9 Rc5 Ta5.  
             E6.13. "Computermania". Certes, 1...Rd8 
              ne perd pas ici, mais c'est vraiment le genre de coup à déconseiller 
              formellement ! 
            p. 379 : E6.16A. Dommage que les auteurs n'aient pas étudié 
              le cas où le RB est en d7, avec un superbe double "zugzwang 
              réciproque". On peut l'obtenir par 1...Th1 
              2 Re7 Re5 3 Rd7 Th6?! (plus simple Td1+) 4 Te7 Rd5!! 
              5 Te8 Re5!! (voir LF1 p. 202-3). 
            p. 381 : E6.31. Variante 1 Th3, (a) : 2...Tc6 
              est correct mais le plan de cacher le RN en h7 est prématuré 
              : il doit être exécuté avec le RBc2 
              et le PNc3. Par exemple 6...Rf3 
              (au lieu de Rf5) 7 Th1 Rg3! (zugzwang) 8 Rd2 (8 Th5 Rg4 suivi de 
              ...h5) c3+ 9 Rc2 Rg4 10 Tg1+ Rf5 etc. 
            p. 384 : E6.45. Correct après 1...Rg2! 2 Rd3 est 2...Th4! 
              immédiatement (et non 2...Rh2? 3 Rd4 =). 
            p. 387 : E7.05. Variante 2 Fc7 : la suite donnée gagne seulement 
              parce que le Foi est en c7. S'il était en 
              d8, il faudrait alors jouer 2...Rc3! 
              (au lieu de 2...b5) 3 Ra2 Tf3! 4 Fc7 (4 Fxb6 Rb4 ou 4 Fe7 Tf4 menace 
              ...Tb4) Td3!. Tel quel, avec le F en c7, on peut jouer de même 
              2...Rc3 3 Ra2 Tf3 (ce n'est pas le seul coup) 4 Fd8 (4 Fd6 Te3 5 
              Ff8 Te4) Tg3! 5 Fe7 (5 Fc7 Td3! ou 5 Ff6+ Rc2) Tg4. La suite de 
              la partie transpose dans une difficile étude de J. 
              Vancura (1924) auquel Chéron consacre 
              quatre pages d'analyse (Lehr..., tome 1, p. 43-47). 
              Dans la variante 13 Ff4, le point d'exclamation dont les auteurs 
              gratifient 21...Ta7 est étrange, puisqu'ils répètent 
              les coups au lieu de 21...Rc5! 22 Fe1 Tf7!.  
            p. 393 : E12.07. Variante 9 Tf8 : après le 15e coup blanc, 
              nous sommes dans une analyse connue depuis ... près d'un 
              siècle et demi avant les "tablebases" 
              ! Comment peut-on d'ailleurs traiter Tour et Fou contre Tour sans 
              au moins mentionner Crosskill et Zytogorski 
              ? 
            p. 394 : E12.11. C'est mon exercice 584 (LF2). Hélas ! pour 
              les auteurs comme pour moi-même, ce classique est démoli. 
              Le verrouillage de la case g5 ne peut être maintenu et les 
              Noirs gagnent même après 1 Ch7 par 1...Fc8 
              (au lieu de 1...h3?) 2 Cf6+ (2 Cg5 h3!) Rh6 3 Ce4 Fe6 4 Cg5 Fd5! 
              5 Rg4 h3!! ou 5 Ch3 Fg2 6 Cf2 Rh5!. 
             E12.15. Variante 1...Rxf4? : au moins après le 4e coup 
              blanc, le véritable auteur de cette analyse est L. 
              Kubbel (1914), voir LF2 ex. 550. 
            p. 395 : E12.17. Au lieu de proposer une amputation d'au moins 
              100 points "elo" du classement de ce 
              fort grand-maître ... qui ne sait pas gagner 
              une finale élémentaire, les auteurs semblent se réjouir 
              que la journée, en somme, n'ait pas été mauvaise 
              pour lui !  
            p. 397 : E12.25. Les auteurs ne connaissent pas (et leur ordi non 
              plus) la trouvaille d'Igor Zaitsev : 3 
              Rh6! g5 4 Ta3!! que l'on peut aussi jouer sous la forme 
              1 Rh6 g5 2 Ta4+ Rd5 3 Ta5+ Rc6 4 Ta3!! (c'est mon exercice 686 dans 
              LF1). 
             E12.29. Il semble que les Noirs puissent encore résister 
              après 2...Rd7 3 Ta7+ Rc8 4 Th7 Tc2+ 5 Rd6 
              Tc4! (au lieu de 5...Tb2). J'avoue avoir, moi aussi, oublié 
              dans LF1 (p. 301) cette ultime finesse. 
            p. 398 : E12.36. Il ne s'agit pas de Judith mais de sa soeur Zsuzsa, 
              ultérieurement devenue "Susan". 
            p. 399 : E12.39. Il ne s'agit pas du Cubain S. Garcia mais du Colombien 
              Gi. Garcia.  
            4e page de couverture : plus précoce que Philidor 
              ? Frank Lamprecht est très sympathique mais 
              était-il vraiment entraîneur d'échecs en 1983, 
              soit à l'âge de ... 15 ans ?  
            Alain Villeneuve, le 6 février 2007. 
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          | © Reyes 1997-2007 
            (Reproduction interdite sans autorisation)  | 
         
       
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