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Remarques sur le "Manuel des finales"
de Dvoretzky
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par Alain Villeneuve |
Chers amis,
Voici quelques remarques sur le "Manuel des Finales"
de M. Dvoretzky. Elles sont rédigées dans le style
que vous connaissez, exempt de toute "langue de bois"
!
Il va de soi que je puis aussi me tromper. Je vous serai reconnaissant
de me signaler toute erreur ou, simplement, tout désaccord.
Je vous souhaite une bonne lecture, que j'espère drôle
et instructive.
Alain Villeneuve
Quoique n'existant pas, si l'on en croit la préface (voir
p.5), d'une extrême délicatesse à mon égard,
rédigée par Joël Lautier dans le style : "avant
ce livre, il n'y avait rien sur les finales, sauf les encyclopédies,
etc." (avec de tels amis, on n'a pas besoin d'ennemis), je
crois utile d'émerger de mon néant et de me livrer
à une petite analyse de ce qui est désormais l' "incontournable"
traité des finales, celui qu'on ne lit pas (non plus d'ailleurs
que le mien), mais dont on doit s'entretenir dans les dîners
en ville. Je remercie la fédération de mon pays d'avoir
favorisé la promotion d'un livre qui aura connu deux actualisations
en trois ans (version allemande, 2002 ; version anglophone, 2003
; version française, 2004), montrant ainsi la voie aux éditeurs.
Et aussi, d'avoir eu le tact de ne pas froisser ma modestie en me
proposant une réédition de mes "Finales"
qui m'aurait permis d'inclure mes quelques 400 corrections amassées
depuis huit ans.
Un défaut récurrent dans l'ouvrage : l'auteur ne
cesse de renvoyer le lecteur aux "livres sur les finales"
(p. 34, p. 102, p. 224, p. 231, p. 300, p. 320, etc.), comme si
celui que ses lecteurs tiennent dans la main était consacré
... à la cueillette des champignons, ou un sujet semblable.
Il semble qu'il ait mis bout à bout des articles, de grande
valeur certes, mais nullement destinés à être
réunis dans un ouvrage systématique (ses précédents
livres étaient en général excellents, mais
d'un style différent). On sent nettement, d'ailleurs, que
ce type d'ouvrage l'ennuie (contrairement à Chéron
ou Averbach, par exemple), trouvant à plusieurs reprises
des prétextes pour ne pas traiter ce qu'il aurait dû
traiter (voyez par exemple cet étrange texte p. 345) !
Autre erreur récurrente : attribuer des points d'interrogation
à des suites qui ne changent pas le résultat (mais
le retardent ou l'avancent). Sans aller, comme font certains auteurs,
jusqu'à donner un "!" uniquement lorsque le coup
est le seul qui donne le résultat optimum, on peut attendre
un peu plus de rigueur en finale qu'en milieu de partie dans les
compliments et les blâmes !
Une remarque sur la "pédagogie" : bien que disposant
d'une grande facilité éditoriale, l'usage de la couleur
bleue, l'auteur est assez peu pédagogue. Même s'il
traite de nombreux cas pratiques, en finales de Tours spécialement,
fort utiles pour les joueurs, l'exposition des variantes manque
souvent de clarté, et en général la passion
de l'analyse échevelée, que je suis bien placé
pour connaître en tant que "gourmet des finales"
(voir p. 246), reprend le dessus sur la mission d'enseigner, rendant
certaines pages quasiment illisibles. Mais surtout, que penser d'un
pédagogue des finales qui refuse explicitement de détailler
les zones Dame contre pion-Tour ou pion-Fou, fait de la position
de Lucena (Tour et pion contre Tour) un exposé squelettique
et ambigu, ignore complètement les défenses essentielles
de Szen et de Centurini (Tour contre Tour et Fou), ne termine pas
la domination de Philidor (Dame contre Tour), omet la méthode
si facilement mémorisable du "W" (Fou & Cavalier
contre Roi seul) etc.?
Heureusement, la plupart des exemples donnés sont brillamment
traités. Sa gigantesque expérience, le travail analytique
considérable fourni par lui-même et ses élèves
(souvent devenus parmi les meilleurs joueurs du monde), la sélection
attentive, l'accumulation puis l'étude renouvelée
pendant 40 ans d'exemples particulièrement toniques (et parfois
inconnus des collections ou bases de données) confèrent
à l'ouvrage le poids, la profondeur et aussi la saveur qui
manquent par exemple aux "fundamental chess endings" de
deux auteurs allemands. Chez le maître-queux Dvoretzky, les
ingrédients ont longtemps cuit ensemble, présentant
au dégustateur une sorte de civet (le livre ci-dessus s'apparentant
plutôt au "sushi").
En définitive, malgré ses défauts et ses manques
(que l'auteur, nullement "acariâtre", reconnaîtra),
un travail passionnant, des exemples bien choisis et bien analysés,
une pierre à ajouter à la cathédrale des finales.
Je distinguerai les erreurs (ou autres défauts) commises
par l'auteur de celles de la responsabilité du traducteur
(ou de l'éditeur). Même si j'en ai certainement oubliées,
il faut admettre que leur nombre est assez réduit, en partie
pour les raisons énoncées ci-dessus, en partie grâce
à l'usage intensif (et relativement nouveau pour Dvoretzky)
des moteurs d'analyse et tablebases. |
Erreurs de l'auteur ("tragicomédies"), oublis, imprécisions |
p. 34 Il n'est pas "inutile" de reproduire
les zones de gain, même s'il n'est pas absolument nécessaire
pour le lecteur de les retenir : il aimerait bien les consulter de
temps en temps, pour vérifier. Et constater, au bout d'un certain
temps de pratique, qu'il les a retenues sans effort. En ce sens, c'est
une erreur pédagogique de ne pas les donner dans un "manuel
sur les finales".
p. 38 Le FN est en réalité en d4 (le diagramme est
faux). Le gain raté est 1...Fc3!
p. 41 2e colonne Après 13 fg, c'est 16 Rh1
12...hg n'est pas une "grave imprécision" puisque
l'on gagne tout de même.
p. 53 1ère colonne Sur 5...Rf5, nettement plus convaincant
est 6 Rc6!
2e colonne et
p. 54 1ère colonne La règle de Bähr est tout
à fait "pratique", et plus simple que celle de
l'auteur, de son propre aveu "quelque peu alambiquée".
p. 56 1ère colonne Après 1 Td5! ed 2 Txa5 Re6 3 Te5+
Rd6 4 Rf2 Tg1 tellement plus simple est 5 Te1!
p. 68 2e colonne Bien que l'activité intellectuelle, et
spécialement l'étude des finales (où il était
de niveau mondial) soit un élixir de jouvence, Artur Mandler
est décédé peu avant son 81e anniversaire,
en 1971. La partie Mandler-Prohaska date ... de 1923 !
p. 79 2e colonne 3...f5 : plus simple 10 Dc8+
p. 84 1ère colonne 2...h4 et 2...Re4 donnent le même
résultat : nulle. Un ?! conviendrait mieux pour h4.
p. 98 1ère colonne 7 h4? est une faute réfutée
par 7...h5! et donc le coup correct est 7 g4! . Voir "Les Finales"
tome 2, p. 190. Dvoretzky possède l'ancienne édition
des "Finales" qui lui fut offerte en mains propres en
novembre 1985 à Montpellier, à l'occasion du tournoi
des Candidats, remporté par son "poulain" Arthur
Youssoupov. Il cite d'ailleurs l'ouvrage en question p. 500 et à
quelques autres occasions (merci !), sans qu'on puisse déterminer
s'il compte son créateur parmi les "mauvais auteurs
....acariâtres" dont il parle étrangement p. 499
[j'imagine que non, ne l'ayant "querellé" ni sur
un "périodique", ni sur l'internet]. Il semble
en revanche qu'il n'ait même pas eu connaissance de l'édition
1998 dudit ouvrage, ce qui a quelques effets comiques : parfois,
il croit corriger (dans le style "prend ça dans les
gencives") mes analyses de 1982-84, sans se rendre compte que
la correction en est déjà parue en 1998, de sorte
qu'il passe objectivement pour un "petit copieur" !
p. 107 2e colonne L'issue est pour le moins obscure après
(1 Re5) 4...Th2.
p. 129 1ère colonne 5...Fa8 ne mérite pas de ? (les
deux coups perdent).
p. 131 2e colonne 1...Fa6 n'est certes pas équivalent à
1...Rc8 : c'est un coup perdant (2 Fc4!). Ce qui est particulièrement
piquant, MD se moquant, page suivante, de l'erreur de Botvinnik
dans quasiment la même position (FBd5 au lieu de é6)
!
p. 165 1ère colonne (10 Ch5) Il vaut mieux ne pas prendre
le pion : (après 12...Fd3) 13 Cg4! gagne.
p. 177 2e colonne Les "autres moyens de gagner" pour
un pion central masquent le fait fondamental que le "pont"
est le seul moyen de gagner avec un pion-Cavalier, ce que le lecteur
ignorera. En outre, les Noirs peuvent compliquer la construction
dudit pont (voir LF1).
p. 182 1ère colonne 1...Rg5 annule aussi, donc pas de ?
p. 193 1ère colonne 1...Tc1 2 Ta7+ Rg6!! me paraît
important.
p. 199 2e colonne ...si le Roi noir est en h6 et la TN
en g3 (sinon Tg5! demeure possible)
4...Rg8 ... plutôt que 9 Rf2 Ta2+!, il faut jouer 9 Tb5!
p. 200 1ère colonne Je serais heureux de connaître
dans quel livre "Kasparian indique" cette variante. Je
ne l'ai trouvée, deux ans après la parution de LF1,
que dans un livre en russe de Kopaiev (le "nègre"
d'Averbach pour les finales de Tours).
p. 201 1ère colonne Que l'on me permette, comme le disais
déjà Max Euwe (!), d'exprimer mon désaccord
: la défense après 1...Rh7 est plus facile
qu'après 1...Rf7 2 Rh4!? où les risques de s'embrouiller
sont plus grands (souvent, le RN doit d'ailleurs revenir en g7),
la seule précaution étant 1...Rh7 2 f5 Tb1! 3 Rg5
Tg1+!! 4 Rf6 Ta1!.
p. 203 1ère colonne En général ? Seulement
si les pions ont franchi la 5e rangée ! J'avais déjà
entendu Gulko (à Clichy, en 1987) faire la même erreur
!
p. 211 2e colonne Les ailes n'étaient pas inversées
dans Timman-Radulov mais ce n'est pas grave !
p. 222 2e colonne Une des finales les plus difficiles du livre
(et du mien aussi !). Je ne comprends pas comment on gagne, dans
la variante 3...Ta7 après 9 Rh7! (au lieu de 9 Ta1). Ni après
4 Rg5 Rb4 5 Tg4+ Rb5 6 Rh4! (au lieu de 6 Tg3). Ni enfin après
4 Rg5 Rb4 5 Tg4+ Rb3 6 Tg3+ Rc2 7 Tg2+ Rc1 8 Tg3 Rb2 9 Tg2+ Rb3
10 Tg3+ Rb4 11 Tg4+ Rb5 12 Rh4! (c'est la même position).
p. 245 2e colonne 1...Re6 : au lieu de 3 Rc5, 3 Ta8! gagne comme
dans Unzicker-Lundin.
p. 251 1ère colonne Si justement ! Avec le RB en e3, "ce
coup (1...Re5) est perdant", comme il apparaît
pages 244 & 245. C'est suffisamment difficile pour que même
MD s'embrouille !
p. 279 1ère colonne Nous apprenons que le Cavalier noir
est mal placé en a8 et en b7, mais nous devrons nous reporter
à la p. 168 pour savoir qu'il annule aisément en b8
et nous ignorerons qu'il annule aussi, un peu plus difficilement,
en c8.
p. 288 2e colonne On réserve généralement
"??" à un coup qui transforme un gain en perte.
Ce n'est pas le cas.
p. 293 1ère colonne
p. 302 2e colonne Non, ce coup ne laisse pas échapper le
gain : après 2 Rc1 il y a 2...Th5! (au lieu de 2...Rc3?).
Minic a peut-être tort de lui attribuer un "!",
mais MD a certainement tort de lui attribuer un "?".
p. 305 2e colonne La variante de Shipov 3 Rg4 mériterait
d'être poursuivie après 7 Re3 Re6, me semble-t-il.
p. 308 1ère colonne Je préfère 11 Tf5+ à
11 Td8+
2e colonne Même après 1...Fc4, le transfert du Roi
après 2 Tf6 gagne.
p. 311 2e colonne N'ayant "aucune raison de quitter"
une si belle case centrale, la DB devait rester en d4 et donc 10
g7! était meilleur. MD rate l'occasion d'enseigner que la
case d4 est un bien meilleur poste que e5 pour appuyer un Pg7.
p. 325 2e colonne Un pédagogue, auteur d'un "manuel",
doit considérer aussi les défenses 3...Tb3 et 3...Tf7,
au moins dans une position aussi fondamentale. Car cet exemple doit
pouvoir être lu par un quasi débutant.
p. 331 1ère colonne A la rigueur plus "dangereux",
mais comment, en finale, un coup qui annule peut-il être "meilleur"
qu'un coup ...qui annule ?
p. 335 2e colonne Justement, 3 Dc5 (non mentionné) n'est
pas "meilleur" que 3 Db4, mais plus dangereux, car il
mène à une position où ...Th6 est le seul coup,
alors qu'ici 5...Rh7 est également correct.
p. 339 2e colonne Je ne parviens pas à démontrer
le gain après 6...Ta7+ ou 6...Ta5. La défense 6...Rg7
est vraiment la plus faible.
p. 340 2e colonne Ici peut-être, 9...Rg4 mériterait
un ? car les Noirs, qui ont une D contre une T, se mettent en danger
de perdre !
p. 341 1ère colonne ...Et 13 Tf6 ne mérite qu'un
?!
2e colonne Il doit s'agir (après 9...g5) de 10 Dd5! (plutôt
que Dd2).
p. 346 1ère colonne 8 Fe4 en continuant le "W"
(d'ailleurs non précisé) est plus pédagogique.
p. 350 1ère colonne Deux pages seulement sur T+F contre T
? Et pour seulement trois idées : Philidor (indispensable),
Cochrane (facultatif : la meilleure preuve en est qu'elle n'a pas
empêché Lutz d'aboutir à une position perdante)
et la "défense de 2e rangée" (très
utile). Et si cette dernière tourne mal (il y a des positions
extrêmes, non données ici, qui peuvent faire croire
au défenseur qu'il s'est trompé) ? Il est alors essentiel
qu' il sache que le confinement sur la 1ère rangée,
même avec le Roi attaquant sur sa sixième, n'est pas
dramatique, à condition de connaître la défense
de Szen (et ses quatre colonnes contiguës) et celle de Centurini
(avec ses quatre cases sur la ligne de clouage). Les lecteurs de
MD en seront pour leurs frais. |
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p. 354 2e colonne Cette partie est une incroyable comédie
des erreurs, les Noirs passant leur temps à rater le gain.
Les commentaires du 14e et du 15e coup sont corrects, mais la position
demeure gagnante : 17...Tb2!, puis 18...Tb2+! enfin 19...Te3! sont
gagnants. Après 19...Tb2+? (la dernière faute du tronçon
sélectionné par MD) il semble que la position soit
nulle (une belle trouvaille de Miles). Mais MD, averti par son intuition,
a préféré ne pas donner la suite de la partie
(voir informateur 36) qui contient encore au moins trois gains ratés
et donc six (!) erreurs décisives, ratant par la même
occasion l'apothéose des "tragicomédies".
p. 369 1ère colonne Il ne s'agit pas de la championne du
monde Xie Jun, mais du très fort GMI Xu Jun, de sexe opposé.
Pauvre Ljubo ! On veut le faire perdre contre une femme !
p. 373 1ère colonne Variante 3 h4 : j'ai du mal à
digérer le '!" octroyé à 8...Tg1 quand
tout gagne, depuis 8...exd1D+ jusqu'à 8...h6 (pourquoi pas
?) en passant par 8...exd1C . Le type même de l'élégance
inutile (à atténuer au moins par un clin d'oeil dans
le texte).
p. 374 2e colonne La variante principale est 4...Td1 5 a7! Tg1+
6 Rf8! Tf1+ 7 Re8!
p. 376 2e colonne Pour comprendre le gain raté (1...Td3+!),
la continuation 3 Tf7 f3! me semble essentielle.
p. 388 2e colonne Il m'intéresserait de savoir comment les
Noirs gagnent après 1 Cg7+ Rg5 2 Cf3+ Rg4 3 Re4.
p. 389 2e colonne Malgré toute l'estime que j'ai pour Y.
Murey, je dois préciser que cette idée se trouve déjà
dans Chéron (1948 ! ).
p. 393 1ère colonne Variante 2...Tc1 : après 4 Fe2
Rb8, les Blancs peuvent encore gagner par 5 Ff3!!. Outre 3...Tb7!
, on peut annuler par ...Td2! . Le joli sacrifice de pat est une
idée de L. Prokes, mais l'étude originale est ainsi
démolie. La correction, que j'avais présentée
en 1984, consiste à déplacer le tout d'une colonne
vers le centre, ce qui implique un gain technique si l'on ne joue
pas pour le pat. J'avais utilisé le principe de Chéron
(1960) que les tablebases confirment quarante ans plus tard. J'en
ai avisé MD en septembre 2004. Il me répondit que
le dual ne le gênait pas (il est vrai que l'idée demeure)
et qu'il préférait, quand c'est possible, les exemples
tirés de la pratique (je l'avais deviné !). Je l'ai
remercié de sa franchise, considérant que c'était
déjà très bien qu'il ait inclus autant d'études
artistiques dans un ouvrage destiné aux joueurs. Il m'a également
confirmé qu'il y avait bien un "Shakhnovich" et
que ce n'était pas une déformation malencontreuse
de Shamkovitch !
p. 395 1ère colonne Les Blancs abandonnent
p. 402 1ère colonne Après 2...Cc5! (au lieu de hg),
on transpose précisément dans "ce genre de positions"
que personne, de la connaissance de MD, "n'a analysées
sérieusement". Si elles gagnent, l'étude est
démolie. Si elles sont nulles, l'étude est insoluble
!
p. 410 1ère colonne variante 2...h3 du 1/20 : la position
résultante n'est pas égale, mais gagnante pour les
Blancs (et donc 2...h3 mérite un ?)
p. 415 1ère colonne 1/40 : cette fois, à contre-courant
de la pratique usuelle de MD, l'appréciation n'est pas assez
sévère. Ces coups laissent échapper le gain,
ils méritent un "?" et non "?!".
p. 417 1ère colonne 1/47 : 1 Rf2? rate le gain mais 3 Re3?
va jusqu'à perdre ! Il faut jouer 3 Re2! =.
p. 427 1ère colonne Il me semble que l'auteur du 4/1 est
J. Vancura (1922).
p. 428 1ère colonne Après 5 Rxb3? puis 7...Rg3?,
au lieu de 8 Rc5, 8 b5! = est immédiat.
p. 431 1ère colonne Je n'ai pas beaucoup composé
dans ma vie, mais cette finale, avec les deux confinements du Fou
dans les angles opposés a8 et h1, est une de mes rares trouvailles,
datant de 1979 (à couleurs inversées dans LF2). Ironie
du sort, elle provenait d'une recherche fondée sur une lacune
d'une analyse ... de Dvoretzky !
p. 436 1ère colonne Il me paraît juste de préciser
que l'étude d'Agapov est un arrangement d'une idée
de l'Autrichien A. Wotawa (1949).
p. 444 2e colonne 4...Re5 5 Re3! mérite d'être précisé.
p. 446 1ère colonne 3 Tc7?! est même encore moins
précis que cela, puisqu'après 3...Rf8 on est obligé
de revenir : 4 Tf7+ pour, après 4...Rg8, jouer le bon coup
5 Td7!.
p. 447 2e colonne Faute de numérotage et de case : (8...Ta2
9 h5 Ta1+ 10 Rg2
Ta2 11 Rh3 Ta1 =)
p. 455 1ère colonne 1...Rc7! ... 4 ...Th2!
p. 459 1ère colonne Comme indiqué dans l'édition
1998 de LF2, 1 Te7! gagne plus facilement, sans passer par l'analyse,
géniale mais très complexe, d'Elkies.
p. 465 2e colonne La TB est en g7 au départ de l'étude
d'Aloni, donc pas de 3 Txh5. Mais il y a bien un dual majeur au
4e coup.
p. 468 1ère colonne Sur 2...Cf6, nécessaire est 3
Rd6! (et non 2 Rc6? Rxf5 3 b6 Re6 =).
2e colonne L'étude comporte une variante "secondaire"
presque plus intéressante que la ligne principale : 1...Te1
2 g7 Tg1 3 Ff6 Rd5 4 Fg5 Rc6! 5 Ra5!!.
p. 471 2e colonne L'étude 15/21 est démolie par 1
Fxc4!.
p. 474 1ère colonne 15/32 : essai "sur le fil du rasoir"
: 1 Fb5+ Rd8 2 Rc5 f5 3 Rd5 Tf6 4 Fd7 g5!!.
p. 475 1ère colonne 15/39 : la version originale était
démolie parce que Tour et Fou sont "trop forts"
contre la Tour seule, mais la version corrigée manque de
peu ... d'être insoluble parce que Tour et Cavalier ne sont
pas assez forts contre la Tour seule ! Il était indiqué
de détailler la variante 1...Ra2 2 Tf3 Th4 3 Cd2 Ta4 4 Rc2
Txa3 où les Blancs gagnent de plusieurs manières,
mais aucune n'est triviale. |
Erreurs du traducteur ou de l'éditeur |
p. 21 2e colonne 7 Rd7 Ra8 8 c6
p. 29 2e colonne consacré
p. 34 1ère colonne Roi blanc en f7
p. 73 1ère colonne La rédaction du paragraphe 1...Rf7
est déjà assez brouillonne, sans qu'il soit nécessaire
d'ajouter des erreurs de numérotation : c'est 2...Re6
3 Rf4! puis 3...Rf6 4
h5 et enfin 3...g6 4 Re4
p. 99 etc. s'écrit sans points de suspension
(un classique !). Voir aussi p. 284, p. 338.
p. 111 1ère colonne intérêt.
Cette faute revient souvent : p. 249, 262, 272, 285, 310, 312, 326,
352.
p. 124 2e colonne & p.125 1ère colonne L'expression
"en fait" est devenu un vrai tic de société,
les jeunes Français l'utilisant hors de son sens normal 300
fois par jour. Ce n'est pas le cas ici, mais tout de même,
deux en deux colonnes ...
p. 126 2e colonne Fou blanc
p. 127 1ère colonne Il ne s'agit pas du Français
Janowski mais du Canadien Yanofsky, nettement plus
jeune.
p. 145 1ère colonne 11 Fh2 est prématuré car
11...Re3 etc.
p. 147 1ère colonne C'est le Roi noir en
e5, non le Cavalier.
p. 151 2e colonne gain noir
p. 155 2e colonne deux joueurs
p. 164 1ère colonne Les Noirs abandonnent.
p. 169 1ère colonne L'expression "charge à l'épaule"
ne me plaît pas trop : il n'y a aucun désir d'activité
de la part du Roi, il se contente de s'interposer, de faire un barrage
de son corps !
p. 177 1ère colonne 2 Rf7 Tf2+ puis Te2+
p. 182 2e colonne ne comptaient
p. 189 1ère colonne C'est plutôt une attaque
frontale (comme d'ailleurs spécifié p.186) qu'une
"défense", même menée par le défenseur
!
p. 193 2e colonne exécuter voir aussi p.
366, 2e colonne
p. 199 1ère colonne réfléchir
situation
p. 202 2e colonne sans que la T arrive
18...Tb4+ 19 Re3 Tb3+
p. 214 2e colonne énigme
p. 216 2e colonne l'évaluation ne dépend
pas du trait
p. 238 1ère colonne Le joueur des Blancs est Zurakhov
p. 254 1ère colonne était
p. 256 1ère colonne vraisemblablement
p. 264 1ère colonne a5 soit perdu difficile
à comprendre
p. 270 2e colonne il ne peut pas
p. 276 1ère colonne Un "que"
est en trop (passons rapidement sur la vision fantasmatique du Moyen
Age par le grand-maître Spielmann)...
p. 302 2e colonne Curieusement
p. 303 1ère colonne est aux Blancs
p. 304 1ère colonne Devant 8 Re5 h5, "comme" doit
être supprimé.
2e colonne immédiatement
p. 306 2e colonne exercice 11/7
p. 307 1ère colonne exercice 11/8
p. 327 1ère colonne la case g1 (non f2)
p. 340 1ère colonne 10...Dd1! (et non 13)
p. 348 2e colonne si la Tour était en c2
p. 352 1ère colonne Les deux boules sur c5 et e6 n'ont pas
de raison d'être. Je ne suis donc pas le seul auteur dont
l'éditeur confond échiquier et billard, ou corbeille
à papier. Mais est-ce rassurant ?
p. 368 2e colonne vient d'être
p. 374 2e colonne se sont créé un
pion passé ( ne se créant pas eux-mêmes)
p. 380 1ère colonne leur Roi est placé
devant
p. 381 2e colonne Il s'agit de l'Allemand L. Schmid
et non du Polonais W. Schmidt
p. 390 1ère colonne Sans son soutien
p. 393 1ère colonne position obtenue
p. 408 2e colonne Bien qu'elle ait été
p. 428 1ère colonne L'auteur du 4/7 est H. Seyboth. Voir
aussi p. 498.
p. 435 2e colonne C'est plutôt Y. Hoch.
p. 439 2e colonne du côté des Noirs
p. 451 1ère colonne et 2e colonne J'aurais plutôt
écrit grand-maître avec un"-". Egalement
p. 474, p. 276.
p. 483 2e colonne L'adversaire d'Azma dans le 9/68 est Beliavsky.
On retrouve la même confusion p. 501 : le co-auteur de Mikhalchisin
(Winning ...) est le même Beliavsky. Miles était très
fort en finales, mais il n'a pas écrit de traité,
même si on trouve d'excellentes finales dans "It's only
me".
p. 491 2e colonne Il manque un adversaire à Smyslov : A.
Sokolov (7/26).
p. 500 Le mot "impulser" est plaisant mais sans doute
pas complètement correct. |
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Rapide survol de l'édition 2006 de "Endgame manual" de Dvoretzky |
Pour cette quatrième (!) version depuis 2002 d'un même
ouvrage, peu de modifications par rapport à l'édition
française de 2004. Ses qualités ... et ses défauts
demeurent.
La mise en page est améliorée. Quelques erreurs de
numérotation, de cases et de couleurs ont été
corrigées. Les initiales des prénoms ont en général
disparu dans le texte (par exemple "A. Matanovic"
est devenu "Matanovic"), mais bizarrement
certaines ont au contraire été remplacées par
les prénoms entiers (par exemple "P. Benkö"
est devenu "Pal Benkö"). L'expression
française "à la...", mal
écrite dans l'édition anglophone de 2003, est à
présent correcte ! Mais les passages en couleur sont, du
moins dans l'exemplaire que j'ai consulté, d'une pâleur
extrême, quasi illisibles.
Les nouvelles pages sur T+4P/T+3P incorporées dans l'édition
française (qui en faisaient sa principale originalité)
l'ont été également dans celle-ci. Parmi elles,
l'erreur que j'avais signalée p. 251 de l'édition
française (où il faut lire : "avec le RB en e3,
ce coup est perdant") est rectifiée.
Une modification concernant la fameuse finale Karpov-Kasparov avec
C/F : 10 Cxd5+ porte à présent un
"?" mérité, puisque MD semble démontrer
que 10 Ch5! gagne. En revanche, je me demande pourquoi il laisse
le "?" à 22...Fg2 (un ?! serait
plus logique), puisqu'à présent il établit
que 22...Rd5 perd, ne faisant que prolonger l'agonie.
Sans doute une modification de dernière minute.
L'analyse de Balashov-Shirov (p. 308 éd. franç.)
est rectifiée dans le sens que j'indiquais ... mais une nouvelle
erreur apparaît ! L'auteur parle de "nulle probable"
dans Rd6, Td8, Pb2 / Rb4, Fc2, Pa4 alors que 1 Rd5 gagne.
Une variante (fausse) a disparu dans Romanishin-Rodriguez. Dans
l'étude de Botokanov, l'erreur que j'avais relevée
(p. 410 éd. franç.) est rectifiée ; il subsiste
une erreur bénigne de numérotation qui m'avait échappé.
On trouve également de nouvelles remarques (parfois de détail)
dans Stoltz-Kashdan, Leko-Anand, Flear-Legky, Smyslov-Chiburdanidzé,
Timman-Karpov, Chekhover-Lasker, Yusupov-Malaniuk, Stein-Vaganian,
Larsen-Kavalek et Beliavsky-Miles.
En résumé, ma critique d'avril 2006 reste donc d'actualité
à 95% !
Alain Villeneuve, le 20 janvier 2007
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